Formation
Docteur en sociologie (Université de Bordeaux)
Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan
Agrégé de Sciences Economiques et Sociales
Thématiques de recherches
Sociologie économique
Sociologie des réputations
Sociologie visuelle
Sociologie des temporalités
Sociologie des mondes viti-vinicoles
Enseignements
Enseignements à Sorbonne Université :
L1 : Théories et concepts (Semestre 2)
L2 : Tradition sociologique nord-américaine (Semestre 1)
L3 : Genre, sexes et sexualités (Semestre 1)
M1 : Sociologie des réputations (Semestre 1) ; Sociologie visuelle (Semestre 2)
M2 : Sociologie des temporalités (Semestre 2), Méthodes d’écriture (Semestres 1 et 2)
Enseignement à Sciences-Po Paris :
Sociologie des réputations (2ème année)
Enseignements à la Sorbonne Abu Dhabi :
Licence : Sociologie de l’art, Sociologie urbaine
Master : Visual Sociology, Media Analysis
Séjours à l’étranger, participations à des groupes de recherche, recherches en cours
Travail en cours sur la notion de Réputation (Projet d’Habilitation à Diriger des Recherches)
2011-2015 : Co-responsable de la convention de Partenariat entre l’APUR, la Ville de Paris et le Master Pro "Chargé d’études sociologiques", Enquêtes sur les quartiers prioritaires parisiens.
2011-2015 : Recherche sur les conversions "environnementales" (bio, biodynamie...) dans la viticulture et leurs logiques temporelles.
2010 : Visiting Fellow à l’Université de Columbia (New York), Center on Organizational Innovation (Dir. D.Stark)
2007-2012 : Membre du groupe de recherche : « Les appuis sociaux de l’entrepreneuriat » (Financement ANR ; Dir : P.-P. Zalio & M.Grossetti)
2007-2010 : Membre du groupe de recherche « Labels » coordonné par P. François, Centre de Sociologie des Organisations, Paris
Distinctions :
Lauréat du "Gourmand Awards", meilleur livre sur le vin pour les professionnels pour Le Marché des réputations.
Lauréat du Prix de la Recherche Economique et Sociale de l’Académie Nationale des Sciences, des Arts et des Lettres de Bordeaux pour Le marché des réputations.
Les publications de Pierre-Marie Chauvin
Références trouvées : 31

L’article restitue une expérience pédagogique de sociologie visuelle réalisée dans l’Émirat d’Abou Dhabi. Intitulée « Mussafah Shots », du nom de la petite ville industrielle dans laquelle s’est située l’enquête, cette expérience est présentée ici à travers un ensemble de photographies (N = 20) commentées et ordonnées en deux séries : des photographies d’espaces publics et de mobilités, et des portraits de travailleurs migrants révélatrices de leurs conditions de travail mais aussi des relations enquêteurs / enquêtés. À travers ces séries, et un travail de contextualisation des images appuyé sur des méthodes complémentaires (observations, entretiens, documentation) l’article propose un portrait visuel de Mussafah, souvent considérée comme l’un des « poumons industriels » d’Abu Dhabi. L’article entend ainsi contribuer à la réflexion sur valeur de la photographie considérée comme « trace » de relations sociales plutôt que comme trace révélant la vérité d’un terrain.

L’usage de l’expression « visual sociology » est reconnu et stabilisé dans les pays anglo-saxons, mais sa transposition francophone sous l’expression « sociologie visuelle » reste encore précaire et sujette à débat. Ainsi, le label « sociologies visuelles » est explicitement présenté au pluriel pour caractériser un champ francophone encore peu institutionnalisé. Si des visual studies à la sociologie visuelle, un tournant visuel a bien caractérisé les sciences sociales depuis la fin des années 1970, il s’est visiblement traduit par des orientations différentes dans le monde anglophone et le monde francophone. Dans le premier, la visual sociology s’apparente plutôt à une approche d’inspiration ethnographique, centrée sur la photographie plutôt que le film, sous l’impulsion de figures comme Howard Becker et Douglas Harper. Dans le second, la sociologie visuelle se caractérise par une sociologie plus souvent fil- mique que photographique, notamment autour du thème du travail, et par une activité plus souvent pédagogique que scientifique. Au-delà de la variété de ces sociologies visuelles, nous avons choisi d’identifier trois pistes de recherche particulièrement stimulantes offertes par les approches visuelles : l’articulation entre cas et types, la construction de séquences d’images, et l’exploitation des potentialités d’échange des images, notamment sous la forme de recherches participatives.






La sociologie des réputations est un domaine de recherche en expansion mais encore peu structuré. L’article propose de participer à l’organisation de ce champ de recherche en suggérant une définition sociologique de la réputation et en identifiant cinq grandes questions transversales aux recherches existantes : le lien entre réputation et réalité (la théorie de la réputation-reflet comme repoussoir) ; le contrôle de la réputation par l’acteur réputé ; la dichotomie traditionnelle entre « bonne » et « mauvaise » réputation et sa validité ; les espaces et les temporalités des réputations ; enfin, les différentes « entités » réputées et leurs articulations possibles.


Comprendre les vins de Bordeaux, leur
marché, leur notoriété, les mécanismes
qui animent la Place de Bordeaux, tel est
le défi relevé par Pierre-Marie Chauvin. à
partir d’une enquête approfondie mêlant entretiens, observations
et analyses d’archives, l’auteur montre que le marché des
grands vins bordelais est structuré par des sources de réputations
plus ou moins institutionnalisées : les classements hiérarchiques
des crus, les réputations informelles autour de catégories
de produits ou d’individus (la signature oenologique), les
évaluations des vins par des critiques (Robert Parker). La Place
de Bordeaux est connectée à une pluralité d’arènes marchandes,
politiques et médiatiques, françaises et internationales,
remettant en cause l’idée d’un marché strictement local et «
protégé » . Le défi consiste alors à penser l’articulation entre les
formes historiques de classification, les évaluations chiffrées
(prix, notes) des campagnes primeurs et les signatures personnelles
de professionnels (propriétaires, gérants ou consultants)
pour comprendre comment se construit la valeur des vins. Un
ouvrage incontournable pour tous ceux qui s’intéressent de
près ou de loin au marché des Grands Crus de Bordeaux.

